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l'urgente émancipation des français - blog de chamareille

22 avril 2013

La démocratie à la française, ou comment mal vivre ensemble

La polémique sur le mariage gay appelle un coup de projecteur sur nos moeurs citoyennes et politiques. Disons que les promesses d'un candidat-président, fatalement grevées d'irresponsabilité voire d'opportunisme, n'ont guère plus de valeur qu'une prévision météo. L'important, ce sont les projets de loi présentés aux Assemblées. Et à l'opinion. Avec la pédagogie appropriée.

Le respect des minorités est une vertu essentielle du savoir-vivre ensemble.  De même qu'il est ici requis à l'égard de la communauté homo, de même il devrait l'être à l'égard de minorités politiques quand un sujet important touche vraiment la sensibilité de l'autre. Chacun sait bien qu'au sein d'un couple ou d'une famille, il faut parfois savoir modifier ou différer certaines décisions non essentielles quand elles heurtent profondément l'autre. Sur l'adoption ou la PMA pour les couples homos, la France, hommes et femmes, est divisée. La prudence suggère d'éteindre le feu d'abord avant de chercher qui l'a provoqué ou qui en profite. 

Dans certains pays, même au sein de l'entreprise, une majorité de 51%, pourtant suffisante, n'incitera pas les décideurs à imposer en force à la minorité une décision qui s'avère dure à avaler. A cet égard, la co-décision à l'allemande constitue un modèle de démocratie, appliqué à l'entreprise. C'est le respect ou la prise en compte de l'autre, sur les sujets sensibles, qui fait la cohésion de l'ensemble, de l'entreprise, du pays, de la famille ou de la classe d'école. Nos Droite et Gauche françaises restent trop adolescentes, dont les élites pratiquent en alternance l'autorité "droit dans leurs bottes", ou face à une opposition ayant "politiquement tort" d'être minoritaire, pour reprendre deux formules tristement célèbres. Le modèle français de l'autorité, absolue, bête et méchante ne génère qu'amertumes, frustrations et fractures. Ce ne sont pas l'Europe, la mondialisation, ni Angela Merkel qui nous étouffent. Ce n'est pas une sixième république non plus qui changera les choses, si notre culture arithmétique simpliste du pouvoir demeure : la majorité absolue ne confère pas l'autorité absolue. Notre démocratie française se délite toute seule par intolérance, la domination rigide des uns et la rébellion des autres s'attisant mutuellement. Modestement, nous devons redécouvrir la démocratie. Normalement ça commence à l'école, mais ça mérite autre chose qu'un manuel ou une heure de cours de civisme ou de morale : c'est une pratique, qui nécessite la formation pédagogique appropriée et la force d'exemple de ceux qui transmettent.

 

Jean-Michel Cheradame, 04110 Reillanne

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5 avril 2013

Cahuzac ou la citoyenneté permissive à la française

Nous sommes tous vexés. D'apparaître aux yeux du monde, et de plus en plus, en pays non vertueux. C'est facheux quand on prétend donner la France en modèle de vertu. Il ne suffira plus désormais de dénoncer les turpitudes des autres pour entretenir l'illusion. Indignons nous cinq minutes pour le scandale Cahuzac, et puis quittons vite la posture de colère démonstrative pour ne pas perdre de vue l'essentiel. Cahuzac et quelques autres volent un boeuf, ou un éléphant, c'est entendu, mais il y a aussi tous les oeufs volés tous les jours en France. Nous dénonçons les puissants qui fautent, mais nous les tolérons depuis toujours car ils sont l'alibi de notre citoyenneté au rabais et le prétexte pour ne pas changer nos manières. Toujours ce rapport si ambigu des français au Pouvoir, dont nous attendons tout mais auquel nous n'offrons jamais adhésion ni soutien.

Cahuzac a triché, Depardieu ou d'autres se tirent, certains travaux de la mairie de Paris servaient au financement de tous les partis politiques, l'UIMM achetait des syndicalistes avec sa caisse noire, l'UMP a pratiqué des élections internes douteuses, la fraude fiscale est un sport national, le travail au noir est largement répandu, la triche aux allocations chômage fréquente........  partout chacun "s'arrange, a sa combine,  joue le système D,  se démerde... " , la débrouillardise est presque une vertu, une preuve d'intelligence, nous en tirons presque fierté... Notre culture lui laisse droit de cité, la triche serait presque perçue comme un espace de liberté au milieu d'un univers de contraintes. Avec la triche des autres, pour justifier notre propre triche en toute bonne conscience, et dans le monde politique, pour constituer des bombes secrètes ou faire du chantage en prévision d'élections à venir...

  Il est symptômatique que le Droit français, à la différence de certains autres pays, n'accorde aucun crédit à la parole des citoyens, et ne prenne rien en considération, qui ne peut être matériellement prouvé. Cela en dit long sur la confiance mutuelle que s'accordent les français eux-mêmes... et sur le fait que la vie politique nous offre plus de paroles, déclarations, petites phrases, procès d'intention, clivages idéologiques, que d'objectifs concrets en vue du  bien-être collectif. A la base de tout cela, un grand déficit de vivre ensemble, dimension à peu près complètement ignorée à l'école, et d'ailleurs non vécue voire récusée par un corps enseignant globalement individualiste et jaloux de son indépendance.

 Prendre le taureau par les cornes et traiter la fraude  sous ses diverses formes (fiscale ou autre) est un véritable enjeu économique, politique et sociétal. Mais les causes elles-mêmes restent à traiter. Il ne suffit pas d'une démocratie de dénonciation vigoureuse mais passive, d'une adhésion infantile à Guignol à laquelle nous convie un Mélenchon. Ce n'est pas non plus 1 heure d'instruction civique théorique hebdomadaire qui fera l'affaire. Toute l'éducation des français à la citoyenneté d'une démocratie d'action et d'engagement reste à faire. Pour sortir du fameux déclin qui nous fait si peur.

 

 

 

19 mars 2013

En déclin, nous? tranquillisez-vous braves français...

Suite au  "déclin inéluctable ? " ( Le Monde , février 2013)

 

C'est  le mental français qui flanche, avant tout, pas spécialement l'économie. 

  

Parler du déclin français, voilà qui est nouveau ..  depuis des années, on parlait pudiquement de morosité, sans insister, pour ne pas encourir d'accusation d'auto-flagellation, déclinologie, défaitisme anti-français... un peuple si intelligent ne décline pas, voyons!

Il y a 50 ans, Pierre Sallinger, ambassadeur de Kennedy, très proche de la France, s'inquiétait déjà des rigidités de la société française. De son côté, de Gaulle trouvait que les français sont des veaux...  40 ans ont passé, et la France redécouvre à chaque élection la richesse du tissus PME allemand et prescrit.... un nouveau brushing de notre environnement administratif. Consolons-nous car nous restons au moins, sans conteste, champions du monde toutes catégories ... de la consommation individuelle de tranquillisants

A cette excellence, nous avons trouvé des éléments d'explication à l'étranger. C'était en Allemagne, il y a 15 / 20 ans. Parents de 4 enfants, nous les suivions dans leur scolarité allemande, au milieu de jeunes heureux de vivre, de créer, de jouer aussi. Les futurs bacheliers étaient certes moins "brillants", mais plus calmes et aptes à se prendre en charge pour entamer ensuite un cursus universitaire ou professionnel.

 En entreprise, nous rencontrions des jeunes travailleurs contents de leurs premières petites responsabilités, soucieux de continuer à apprendre, assumant en autonomie leur propre décollage : (was macht die Arbeit ? ... comment ça va le boulot ?  :  es macht Spass...ça me plaît).  Tous contents, les allemands ? non bien sûr. Là-bas, les mécontents cherchent autre chose et changent. Quel contraste à notre rentrée en France, où l'ambiance au travail nous est apparue fondamentalement morne ( qui n'a pas entendu ces "vivement vendredi qu'on se couche" ?). Etait-ce là fatalité génétique ? non, mais le résultat d'un déterminisme culturel, allemand ou français. 

L'exception française, est notre bien commun. Il est ( re) produit par notre système d'Education, assurément de dimension Nationale,  dans lequel nous avons tous été "plongés depuis tout petit". Rentrés en France, nous en avons brutalement (re)découvert une facette, ce stress des familles qui vivent la scolarité, l'entrée en maternelle, au collège, la rentrée d'automne, la période des choix d'orientation, le Bac etc... En ces diverses dates du calendrier annuel, la France entière revit la mobilisation générale de 1914. Et, par dessus tout, domine l'éternel besoin obsessionnel de se rassurer et d'avoir des enfants " en avance ".  A l'  Ecole de l'angoisse....

 Le(s) systèmes scolaire(s) allemand(s) n'est pas la panacée, mais au moins produit-il des jeunes générations plutôt émancipées, entreprenantes, robustes; la France sort des générations plutôt « poussées » , genre plantes de serre fragiles, peu résistantes en milieu naturel - pré-disposées aux tranquillisants – et ce au prix de pertes élevées. A supposer que nos enfants soient «en avance» ils se font "rattraper" à l'âge adulte par des générations plus équilibrées au delà du Rhin, où la profusion de gens de qualité, artistes, philosophes, sportifs, scientifiques, commerçants, urbanistes, entrepreneurs, inventeurs  etc..... ne peut être mise en doute.

 Nous nous sentons un peu dépassés? Ne cherchons pas des coupables ! cherchons des causes. En fait, nos dirigeants ont péroré comme Cyrano et flatté notre douillette illusion d'une France pleine de son Savoir, Grande Nation et chef d'Europe, assise sur ses ogives nucléaires - autres tranquillisants - aussi illusoires qu'une ligne Maginot à l'ère de l'économie ou du terrorisme mondialisés. 

Voyons aussi que notre système éducatif étouffe l'initiative, l'envie d'entreprendre, ou même la prise de responsabilité. Notre école, fidèle reproduction de la société, instille à nos enfants un message à dominante fortement paralysante et un système infantilisant : Seul le Savoir est pur, l'agir et le faire sont suspects, l'économie est malsaine, l'entreprise pue, l'argent est en soi un facteur d'injustice... Elle impose en outre des rythme scolaires avec des emplois du temps à l'école et à la maison que refuseraient bien des adultes au travail. De cette école de l'impuissance, trop de français sortent fatigués, lessivés,amputés, et attaquent la vie active à reculons.

Tandis que le jeune allemand aura appris à intègrer l'école à sa vie d'adolescent et à répartir l'effort et le loisir, notre école accapare la vie des ados français, qui rêvent majoritairement d'échapper à son emprise. Travail-choix d'un côté, travail-contrainte de l'autre. Du primaire aux prépas, cette école tentaculaire , notre première image du monde des adultes et du travail, imprime dans les jeunes cerveaux le portrait angoissant d'une société, qu'elle incarne par son système prenant, entièrement cadré, rempli d'obligations associées à une discipline subie et démotivante qui consiste à se taire, écouter l'enseignant, avaler le savoir et exécuter, et dont le sens collectif et le développement personnel sont absents. L'empilement des classes d'âge passées à une telle moulinette débouche sur un peuple globalement sans ressort, et majoritairement désireux de devenir fonctionnaire. Finalement, n'y aurait-il pas du vrai dans le cliché aussi éculé qu'agaçant  du " français travaillant pour vivre, l'allemand vivant pour travailler" ?  

L'ennui est que l'image portée par notre école préfigure assez bien la réalité française, son mode d'exercice de l'autorité, autoritaire dans son style comme dans ses structures, que ce soit celle du Maire, du PDG ou du Président de la République.  Il est révélateur que les jeunes français en stage à Berlin - ceux qui ont osé l'étranger ! - interviewés au cours des festivités du cinquantenaire franco-allemand, aient apprécié d'avoir tout de suite des responsabilités, et pour certains, déjà perdu l'envie de revenir en France. 

Pour permettre aux jeunes de grandir, notre société d'adultes doit descendre de son piédestal, apprendre à transférer du pouvoir, créer des espaces de liberté. Elle doit  repenser l'école, ses objectifs, ses missions, ses moyens humains, les profils, la pédagogie, l'organisation.... Ne spéculons pas sur une mise à l'écart des affreux britanniques ni sur l'illusion d'une démographie allemande en déclin, pour attendre, bras croisés, un imaginaire triomphe français en Europe vers 2040 ; l'asphyxie et les déchirements internes nous guettent. Quels que soient nos atouts par ailleurs, s'il y a risque de "déclin inéluctable", il est dans l'état de notre mental et de notre cohésion. La démoralisation nous gagne, parcequ' au fond nous avons conscience d'être enfermés dans un système autobloquant.

L'économie n'est pas la cause, elle n'est qu'un terrain d'application parmi d'autres d'un système sociétal qui nous plombe, dès le plus jeune âge, sous le poids écrasant d'un savoir plutôt stérile et d'un autoritarisme, visible ou non, mais omniprésent.

En 10 ans, l'Allemagne a corrigé certaines faiblesses de son système éducatif, où elle obtient déjà des résultats en nette amélioration. Nos faiblesses éducatives, différentes, relèvent de soins différents. Il nous reste à vouloir les soigner, et pour cela à accepter de remettre en jeu, pour un temps, un peu de notre superbe exception française. Courage !  la voie est étroite, mais  le potentiel de progrès est énorme, il dépasse largement la seule dimension des résultats scolaires des enfants.

 

 

 

 

18 mars 2013

Osez l'hétéroïsme, Messieurs!

Suite à V. Despentes (Le Monde, 1er Mars) "Dur à avaler"

Iacub, j'ai pas lu, par contre chez V. Despentes, toujours rien de nouveau ! Les hommes, elle aime toujours pas, en particulier "ceux de la Haute", ça lui fait trasher une comm' bileuse glauque, genre femme du peuple libérée, son image marketing.

Ainsi dans son papier (Le Monde 1er mars), lequel conclut, en son langage virginal, à peu près ceci : nous, les hommes, sommes (tous) les complices (honteux) de DSK, et notre seule curiosité à propos de DSK/Diallo a été de savoir combien se paye une bavure de classe dominante. Ces affirmations, on le voit, sont aussi nuancées que l'allégation machiste soupçonnant les féministes d'exploiter Mme Diallo en simple aubaine médiatique.

Sur sa proposition, et pour qu'elle puisse se marrer - dit-elle - (mais ça serait du jamais-vu ) j'achète, par hétéroïsme solidaire, en tant que mec lambda, le T-shirt infamant du violeur puissant (circonstance aggravante) que la médiatique Virginie aurait aimé nous voir endosser. Après que la femme ait enfin, au 21e siècle, été blanchie de la "faute originelle", origine de tout sexisme, dois-je vraiment endosser une faute originelle des hommes ? devrais-je culpabiliser ? mais oui, s'il faut l'en croire, car j'endosse le péché de puissance. DSK, coupable ? c'est un FMI'sme. Il est le mal en personne. Et Ste Virginie de conclure : ( toutes) les femmes en ont un peu assez de nous servir de femme de ménage. Messieurs, puissants ou non, vous êtes en tout cas des violeurs en puissance. Faut-il en rire? cette rage virginale frise quand même l'incitation à la haine sexiale. Marine a les arabes, Virginie a les hommes. A chacune son repoussoir..

DSK ou pas, le féminisme est une noble cause, mais que de comm'eries le militantisme ne fait-il pas écrire en son nom ! 

 
16 mars 2013

La Loi va-t-elle promouvoir l'inégalité homme-femme?

On entend dire qu'aujourd'hui en Angleterre, les femmes pourraient bientôt se voir offrir, sous certaines conditions, l'accès au casier judiciaire d'un homme pour vérifier qu'il n'est pas catalogué violent par la justice. Ce qui semble à première vue furieusement liberticide, et  franchement discrimininatoire à l'égard de la gent masculine. Même assorti de conditions d'accès restrictives, cela ouvrirait une porte à bien des risques d'abus ou de banalisation d'une procédure tout de même grave.

On doit admettre que la fréquence des violences à l'égard de personnes de l'autre sexe semble plus fréquente chez la gent masculine, du moins en ce qui concerne les violences " sous des formes de pratique masculine". Ceci ne saurait pourtant justifier de mettre en question l'égalité des femmes et des hommes devant la Loi, même au nom du souhait, voué à l'échec, de rétablir par "une sorte de handicap" une similitude compensée voire une symétrie des conditions masculine et féminine. 

 Si, pour tenter d'atténuer la dissymétrie des sexes, ce genre de mesure devait apparaître un jour comme une "moins mauvaise" solution, l'équité devrait au moins imposer que l'intéressé soit informé de l'identité du commanditaire de la demande de consultation du casier, voire consulté sur son consentement à en ouvrir l'accès. En outre, il faudrait s'entendre sur les contenus du mot violence,  la définition des délits, et les niveaux de délit à inclure dans un casier accessible aux tiers. 

P.S. : A titre de réflexion, est-il pertinent d'imaginer ici une similitude avec la situation d'incertitude quant au risque de Sida chez le " partenaire durable "? !

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15 mars 2013

les joies de l'amitié franco-allemande

Objet : échange de correspondance sur la venue en France de nos amis de Düsseldorf

(Mail du 14.3): Compte-rendu de séance du 14.3.2013 du Conseil d'Administration de la Société Civile Immobilière de la Chaberte !
 
Ordre du jour : arrivée des Götz en France. Faut-il les accueillir à la Chaberte ?
 
" Inki et Jean-Michel, présents, reçoivent un verre d'apéro et signent la feuille de présence près de la cheminée.Isabelle, Béatrice,Martine et Corinne, proches parentes , participent aux décisions par des pouvoirs dûment établis. L'apéro étant excellent, les amuses-gueule apétissants et la cheminée ronflant, les conditions statutaires requises sont remplies pour valider toutes délibérations sur l'ordre du jour :
 
D'après les renseignements du Ministère de l'Intérieur, la famille Götz, passe par la suisse et arrive en France le lundi 27.5 à Digne, ayant l'intention de faire une randonnée suspecte avec une bande d'hurluberlus, gens réputés bizarres, quoique non  dangereux. A leur tête Hubert, le chef du gang, dit Hurlubert, bien connu de la police des moeurs pour sa gentillesse et sa discrétion. Leur but serait de participer à un parcours initiatique de terrorisme touristique pour détecter les grottes du pays de Digne, afin d'y cacher leurs propres CHarmes ( fabrication suisse). On leur prête l'intention de créer un camp d'entrainement secret A F A, (Amitié Franco-Allemande ?) et organiser une première période de 3 jours avec 6 autres stagiaires, jusqu'à présent inconnus des services du Renseignement.
 
On craint en outre de leur part une tentative de percée-éclair vers l'ouest, en direction des gisements stratégiques de Côtes du Rhône. Quelle stratégie adopter?  1  repousser, ou 2  laisser venir à la Chaberte, où les Götz semblent rechercher un contact avec le réseau A F A local, et tenter d'organiser une souricière sur place. 
 
Après délibérations, le Conseil fait le choix 2; décision est prise d'organiser une étape d'observation de 8 jours à la Chaberte, afin de tester l'efficacité du stage AFA, de sonder leurs intentions véritables par mise en situation réelle auprès des indigènes français de la région, et d'observer discrètement les méthodes et pratiques d'afa en cours au sein de la branche AFA allemande. Notre objectf sera de les désarmer.
 
Les tribus de Düsseldorf étant particulièrement farouches, prévoir dès le départ de pratiquer l'accueil le plus gracieux. Dès à présent, laisser filer l'info d'une Chaberte libre jusqu'au 6 juin pour appâter l'animal. Informer rapidement I B M Co, pour leur proposer une expérience life des pratiques afa germaniques, avec participation éventuelle à un possible assaut final d'amabilité. Nom de code de l'opération : souricière enchantée
 
La séance est levée à 20h15, pour un dîner officiel à la courgerie du château, à l'issue du conseil. "
 
 Extrait certifié sincère et conforme adressé ce jour à Götz  avec bise du Président !
 
 
Accusé de réception (Mail reçu du 15 mars) :
 Mon cher Jean-Mi,
nous avons tellement ri!!!  Cette séance était vraiment plain d'humour et d'esprit et - bien sûr - nous nous dépêcherons d’approfondir les relations cordiales avec l'AFA du Lubéron après notre randonnée conspiratrice dans la région Bas Alpes!
Merci et nous sommes heureux de vous rencontrer dans quelques semaines!
Bärbel et Niklas.
(ich soll jetzt abschicken, aber ich muß noch sagen, das Wort "hurluberlus" werde ich hier nie vergessen - diese Luftiküsse! 
Grüsse - ich freue mich !  Bärbel 
 
20 septembre 2012

quelques secrets de la pédagogie allemande

La pédagogie, moteur de l'efficacité éducative

 

 

 

 

 

Ayant longtemps pratiqué l'Allemagne,  je suis bien d'accord avec M Villeroy de Galhau ( Cf Forum La Croix du 17 sept. 2012) sur les deux suggestions concrètes qu'il a mises en avant.

D'accord sur les effets bénéfiques des  formations en stage longue durée, qui engendrent une main d'oeuvre jeune, qualifiée, plutôt bien armée contre le chômage.

Ce genre de formation en alternance n'est pas en  soi une formule magique ni même une pratique très originale, mais soulignons le point-clé du succès allemand qui réside dans la qualité de la formation assurée par l'entreprise, laquelle met à disposition des acteurs confirmés et eux mêmes formés, testés et suivis en tant que formateurs. Le stage-alibi, vide de contenu et supervisé par un "volontaire désigné d'office" n'est pas de mise outre-Rhin.

 Je confirme aussi cette autre réalité de l'Allemagne qu'est son aptitude à produire un dialogue, parfois rude mais fécond, porteur de compromis concret, bien loin du " consensus mou" dont parlent dédaigneusement nos amateurs de débats politiques inaudibles et stériles ! Ici aussi, il n'est pas inutile d'insister sur la méthode et les pratiques :  dès la pré-adolescence, les jeunes allemands apprennent à l'école à discuter entre eux, débattre, formaliser une opinion de groupe, une synthèse, construire un compromis....sous l'autorité de maîtres armés d'une formation pédagogique développée, sûrement peu répandue à l'école en France, qui les rend aptes à gérer la vie de groupe, et capables de relâcher la bride sans perdre le contrôle du débat....    là encore, il n'y a rien de génial, mais une méthode à forte valeur ajoutée, précieuse pour l'individu et la collectivité, qui en recueillent les fruits cinq ou dix ans plus tard.

En filigrane de tout cela, on retrouve l'importance et le soin que la société allemande accorde à la formation professionnelle appropriée de ceux qui ont pour mission de transmettre et de former.

 

J M Cheradame

 

 

 

26 août 2012

Cyrano, l'anti-modèle politique

Suite à Michel Schneider (le Monde du 25 août 2012) : Gouverner, aujourd'hui, c'est se faire voir.

 

                                                         A la fin de l'envoi, je coule....

 

Se faire voir  ( et entendre) : le quinquennat de M. Sarkozy en fut l'éclatante illustration, qui nous offrit une communication politique  envahissante, quotidienne, et de valeur ajoutée inégale.....  Le plus grave est que l'intéressé a pu croire qu'il suffisait de changer de stratégie de communication 12 mois avant les élections, pour persuader l'opinion qu'il n'était plus le même homme. Quel manque d'estime à l'égard du citoyen moyen...

Hélas, une exposition prolongée aux radiations médiatiques laisse des traces durables. Alors que les français, déjà trop enclins à la brillance et au paraître, ont besoin de grandir, le bombardement médiatique mettant en scène l'hyper-Président, supposé ( le plus ) compétent en tout, ne faisait que décourager les compétences, étouffer l'intelligence et infantiliser nos concitoyens. On reste perplexe quand la Droite française ( supposée  réaliste ?) semble à nouveau afficher une certaine nostalgie de l'ex-Président providentiel. 

Mais à gauche, ce n'est guère mieux : on s'est soucié très vite pour M. Ayrault , appelé à " se montrer plus présent ". Doit-on affirmer qu'un ( Premier ) ministre ne travaille pas s'il n'émet pas de signaux médiatiques ?  Le harcèlement de la machine médiatique joue dans les deux sens.

Faut-il regretter le qualificatif d'homme normal attaché à M. Hollande ? Mme Merkel n'est-elle pas une femme normale , ainsi que M. Kohl, en son temps, qui virent la France entière commencer par moquer leur allure petit-bourgeoise et provinciale ? 

Oui, mais nous préférons  être "distraits" de nos réalités quotidiennes. G. Marchais le savait bien. La scène politique française reste à Medrano. Après Chirac, on a pu penser un temps à de Villepin pour Cyrano, et puis Sarko qui est finalement allé se faire voir ailleurs. La variante Melenchon actuelle a également du succès, notamment à travers sa composante Guignol vs.  gendarme. Malgré le côté suranné de la représentation, ça fait toujours recette et les enfants adorent ça. Quand nous affranchirons-nous de ces héros du XIXe siècle  ? 

A tant vouloir incarner leur panache , combien de batailles n'avons-nous pas déjà perdues ?

 

 

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  • Rouillé, le bateau France prend l'eau. A nous de le décaper et d'en régénérer la coque : oublier postures et discours, redécouvrir l'humour et la modestie, s'émanciper, mais cultiver l'ambition que l'Europe espère: " le français nouveau est arrivé ! "
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